Je ne regrette pas d'avoir pu entendre parler un peu en profondeur de domaines hors de mon strict champ d'expertise.
- 2007-2009 : CPGE PCSI/PC* (Lycée Montaigne, Bordeaux)
- 2009-2013 : Licence et Master Sciences de la matière, ENS Lyon (préparation agrégation de physique en 2011-2012)
- 2013-2016 : Thèse au laboratoire de physique de l'ENS de Lyon
- 2016-2017 : Post-doc à l'Université Cornell (Ithaca, Etats-Unis), Département d'ingénierie chimique et biomoléculaire
- Depuis 2017 : Maître de conférences, Université de Bordeaux (Département de Chimie) et Laboratoire du Futur (Solvay/CNRS/Université de Bordeaux)
J'étais curieux de tout : en L3 et début de M1, les cours n'étant alors pas trop nombreux en physique, je suis allé suivre des cours en chimie et en lettres (épistémologie, grec ancien). En fin de M1 et en M2, les options étaient si nombreuses que je me suis contenté de la physique, mais en essayant de suivre un maximum de cours différents. Rétrospectivement, je pense en avoir fait trop, au détriment de l'investissement dans les matières qui me plaisaient le plus, mais je ne regrette pas d'avoir pu entendre parler un peu en profondeur de domaines hors de mon strict champ d'expertise : arrivé en thèse et a fortiori en post doc, il n'est plus possible de papillonner autant.
Garder l'esprit ouvert, ne pas rejeter d'emblée l'enseignement ou la recherche, ou bien les aspects théoriques ou expérimentaux : la diversité de la formation à l'ENS permet d'envisager beaucoup de perspectives, et c'est important de prendre du recul pour savoir ce que l'on aime, ce qui compte pour nous, et ce que l'on est prêt à faire pour atteindre ses objectifs. Je suis mal placé pour en parler parce que j'ai eu beaucoup de chance, mais obtenir un poste académique actuellement demande souvent beaucoup de temps, de persévérance, et de chance. Cela demande des sacrifices et le débouché est toujours incertain, mieux vaut le savoir et garder en tête que beaucoup d'autres carrières sont possibles où l'on s'épanouira tout autant.